Cette disposition législative concerne les communes compétentes (dotées de POS-PLU- cartes communales avec prise de compétence) situées dans des intercommunalités de plus de 10 000 habitants à compter du 1er juillet 2015.
Depuis la loi de décentralisation du 7 janvier 1983, les communes ont obtenu la compétence dans le domaine de la planification et simultanément les maires ont pu délivrer eux-mêmes les actes d’urbanisme au nom de leur collectivité (ou de l’État en l’absence de document d’urbanisme). Pourtant, l’instruction des demandes d’urbanisme a continué d’être assurée gratuitement pour le compte des communes par les services de l’État : DDE, puis DDT. Cette prestation gratuite a toutefois été réduite progressivement.
C’est dans cette continuité que la loi ALUR a prévu un nouveau seuil pour la mise à disposition des services de l’État pour l’instruction du droit des sols : elle donne à terme aux communes visées ci-dessus, la pleine responsabilité de l’instruction des demandes d’urbanisme dès le 1er juillet 2015.
Au cours des réunions de présentation organisées par la préfecture, ces communes ont été appelées à étudier la possibilité de créer des centres mutualisés au niveau des communautés de communes, ScoT, PETR...
En effet, compte tenu du faible volume d’instruction à l’échelle communale et des connaissances juridiques particulières à maîtriser, constituer des services mutualisés d’une taille suffisante, à une échelle intercommunale, présente indéniablement les avantages d’une économie d’échelle, d’un travail en réseau facilité et d’une expertise optimisée.
L’accompagnement des services de l’État sera prioritairement réservé aux centres mutualisés.